« Sans salariés, pas de résultats, pas de bénéfices ! » peut-on lire, tandis que d’autres dénoncent des salaires jugés insuffisants au regard de la charge de travail rapporte le Journal de Mayotte. Un mouvement social qui vient perturber le fonctionnement de l’un des plus grands bailleurs du département, déjà sous pression après les dégâts causés par le cyclone Chido.
« Nous demandons simplement une meilleure reconnaissance de notre travail et une juste répartition des bénéfices », explique un gréviste. Les employés estiment que leurs rémunérations ne sont pas à la hauteur des efforts fournis, alors que la SIM gère un parc immobilier sinistré et en pleine reconstruction.
Face à cette fronde, la direction rappelle les mesures récemment mises en place. Elle met en avant l’enveloppe exceptionnelle de 260.000 euros accordée par le Groupe CDC Habitat, son actionnaire principal, représentant environ 2.000 euros par salarié. À cela s’ajoute l’envoi de deux containers de vivres et de matériel pour un montant total de 160.000 euros, ainsi qu’une augmentation collective de 93 euros par mois, effective depuis le 1er janvier 2025.
Mais ces avancées ne suffisent pas à calmer la contestation. Les grévistes réclament davantage, notamment une réévaluation globale des salaires et une prise en compte des conditions de travail particulièrement difficiles depuis le cyclone. « Nous avons des primes, un 13ᵉ mois, mais cela ne compense pas le fait que nous soyons en sous-effectif et sous-payés pour le travail accompli », insiste un employé.
La direction, quant à elle, met en avant le contexte économique tendu. « Les dégâts causés par Chido sur notre parc immobilier s’élèvent à 70 millions d’euros. La situation financière de l’entreprise est critique », explique un porte-parole.