Ce second forage, désormais opérationnel, ajoute 200 m³ d’eau par jour au réseau, un apport crucial dans un contexte de pénurie chronique rapporte le Journal de Mayotte.
Avec une consommation quotidienne estimée à 45 000 m³ et une production qui peinait à atteindre 40 000 m³ en novembre dernier, les efforts pour réduire ce déficit progressent lentement mais sûrement. Autorisé par un arrêté préfectoral, le forage de Coconi 2bis s’ajoute à celui de Coconi 1, déjà en production. Ces initiatives visent à compenser les retards et à diminuer la dépendance vis-à-vis des précipitations, alors que les retenues collinaires de Dzoumogné et Combani affichent des niveaux inquiétants de 29 % et 23 %, respectivement.
Avant sa mise en production, la qualité de l’eau du forage a été validée par plusieurs expertises, notamment celles de l’Agence Régionale de Santé de Mayotte. Les eaux sont désinfectées par chloration et stockées dans le réservoir d’Ongoujou avant d’être distribuées, sous une surveillance stricte des autorités locales.
Le prochain défi concerne le forage de Combani, qui pourrait ajouter 900 m³/j au réseau dans les semaines à venir. À plus long terme, tous les espoirs reposent sur la future usine de dessalement d’Ironi Bé. Prévue pour 2026, elle promet une production initiale de 5 000 m³/j, extensible à 10 000 m³/j. Ce projet, bien qu’essentiel, suscite des craintes environnementales. Le préfet François-Xavier Bieuville assure toutefois que toutes les garanties ont été prises pour minimiser l’impact écologique.
Le contexte reste fragile : la consommation continue de croître, portée par une forte démographie, et les tours d’eau rythment encore le quotidien des habitants. La préfecture explore donc des solutions intermédiaires, comme une mise en service temporaire de l’usine de dessalement, le temps que de nouvelles infrastructures, telles qu’une troisième retenue collinaire, soient opérationnelles.
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