L’homme, attaqué par une vingtaine de personnes alors qu’il rentrait à moto, avait sorti une arme à feu qu’il détenait dans son jean. Malgré une autorisation de port d’arme, celle-ci était en théorie réservée aux centres de tir. Selon son avocat, Me Yanis Soilihi, son client n’avait pas d’autre choix : « C’était une question de survie. Il a d’abord tiré en l’air, puis, voyant que ses agresseurs ne reculaient pas, il a dû se défendre. » rapporte Mayotte La 1ère.
Deux individus avaient été blessés : un adolescent de 16 ans connu pour port d’arme, et un jeune de 18 ans inscrit au fichier des personnes recherchées pour divers délits graves, dont des violences aggravées.
Pour que la légitime défense soit reconnue, le Code pénal exige que la riposte soit immédiate, proportionnée et en réponse à une attaque injustifiée. La décision de relaxe en appel met en lumière la complexité de ces cas dans un contexte local marqué par des tensions sécuritaires récurrentes. « Cette décision est un signal fort, même si elle reste rare dans les juridictions de Mayotte », a déclaré Me Soilihi.