L’attaque, marquée par des jets de pierres, a fait cinq blessés légers parmi les lycéens, dont un touché par un coup de machette. Plusieurs élèves, choqués, ont également été pris en charge rapporte le Journal de Mayotte.
Les forces de l’ordre, rapidement déployées sur les lieux, ont découvert une vingtaine d’agresseurs, certains vêtus de combinaisons blanches pour dissimuler leur identité. « C’est une méthode qu’ils utilisent parfois pour éviter d’être reconnus, mais cela faisait longtemps qu’un tel cas ne s’était produit », explique le chef d’escadron de la gendarmerie, Bertrand Bidet.
Face à cette situation, les gendarmes ont eu recours à une grenade lacrymogène pour disperser les assaillants et sécuriser les élèves. Trois individus ont été interpellés à l’issue de l’opération.
Les cinq élèves blessés ont été transportés au Centre médical de référence de Kahani, également victime de caillassages la veille. L’incident s’inscrit dans un contexte déjà marqué par des violences récurrentes. Fin septembre, un lycéen de Kahani avait perdu la vie lors d’une rixe entre jeunes de villages voisins.
Le syndicat CGT Éduc’Action a réagi en organisant une assemblée générale ce jeudi matin pour discuter des conditions de sécurité au sein de l’établissement.
« Kahani est un secteur sensible qui fait l’objet d’une attention particulière de nos services », souligne Bertrand Bidet. Outre les interventions immédiates, les gendarmes travaillent également sur des actions de prévention, notamment via la Maison de Protection des Familles de Koungou et le programme d’« élèves-pairs » déployé dans les lycées de Mayotte.