Depuis plusieurs semaines, des discussions se sont enchaînées entre les syndicats et le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, sans aboutir rapporte Mayotte Hebdo. Les employés estiment ne pas être écoutés et dénoncent un mépris des décisions collectives prises par leurs représentants. Les griefs principaux portent sur les conditions de travail, l’évolution des carrières, les rémunérations et la relation avec la hiérarchie.
Un des points les plus sensibles concerne la mise en place des 1 607 heures annuelles, durée légale de travail dans la fonction publique. Les syndicats s’inquiètent de l’impact de cette mesure sur les spécificités locales, en particulier les jours fériés liés aux fêtes religieuses musulmanes, comme l’Aïd-el-Fitr et l’Aïd-el-Kebir, qui ne seraient pas pris en compte.
Les revendications vont au-delà du temps de travail. Les employés réclament aussi des meilleures conditions de transport pour se rendre sur leurs lieux de travail, une révision des tickets-restaurants, ainsi qu’un environnement de travail sain, exigeant des mesures immédiates en matière de santé et sécurité. Sur le terrain, le personnel dénonce des directives incohérentes venant de sources non identifiées, provoquant confusion et désorganisation.
Sur le plan des carrières, l’intersyndicale demande une révision complète de l’organigramme pour garantir des évolutions professionnelles justes et transparentes, sans favoritisme. La question des rémunérations reste également au cœur du débat avec des demandes d’indexation de salaires à 53 %, soit l’équivalent de ce qui est en vigueur à La Réunion, et un paiement plus rapide des heures supplémentaires.