Les faits jugés ce mardi remontent à 2018, une année marquée par une série d’exactions qui ont traumatisé de nombreuses victimes à travers l’île rapporte Le Journal de Mayotte. Le point commun de ces crimes : une voiture Peugeot volée, utilisée par la bande pour transporter les butins de leurs méfaits. Cette voiture a finalement été retrouvée par la gendarmerie sur une plage, juste avant que les voleurs ne tentent de transférer les objets volés vers les Comores via un kwassa.
Un Procès Complexe et Technique
Le procès s’est avéré techniquement difficile, car quatre des prévenus purgent déjà des peines de prison en métropole ou à La Réunion, et ont été entendus par visioconférence. Deux d’entre eux, ayant un profil criminel, avaient déjà été condamnés par une cour d’assises pour des faits ultérieurs. L’ancienneté des crimes, commis en 2018, a compliqué l’affaire, comme l’a souligné la substitut du procureur, Delphine Mousny, regrettant l’absence de nombreux témoignages de victimes, toujours traumatisées.
Une Série de Crimes Violents
La bande a débuté sa série de crimes le 4 septembre 2018 à Dembeni, en volant sous la menace d’un couteau au domicile d’une femme, causant des blessures et un stress post-traumatique. Le 24 novembre 2018, ils ont commis un acte particulièrement marquant : le vol d’une voiture Peugeot. Après avoir pris en stop une jeune femme, le conducteur s’est arrêté sur la route de M’tsamoudou, où ils ont été attaqués par cinq individus armés. Le conducteur a été ligoté, et la passagère enfermée dans le coffre, puis forcée de retirer de l’argent avant d’être abandonnée dans la brousse.
Leur « tournée » criminelle s’est terminée le 8 décembre 2018 avec un cambriolage à l’hôtel Sakouli, où ils ont volé du matériel informatique, des téléviseurs, des bouteilles d’alcool et de l’argent, tout en menaçant le gardien à la machette. Le lendemain, la gendarmerie a perquisitionné la voiture Peugeot, reliant ainsi les différents crimes.
Des Peines Requises Jusqu’à 12 Ans de Prison
La substitut du procureur a résumé les faits en soulignant la constance des objectifs de la bande : dépouiller les gens, peu importe les violences infligées. Elle a requis des peines allant de 12 ans à 6 mois de prison, ce dernier étant pour le prévenu accusé uniquement de recel, sans participation directe aux exactions.