« Nous voulons reprendre possession de notre parcelle. Nous avons des projets autour du stade », expose Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental de Mayotte, qui précise avoir déposé un référé auprès de la justice pour demander l’expulsion des demandeurs d’asile installés autour du stade de Cavani.
Ils sont environ 250, originaires du Congo, du Rwanda, du Burundi ou de Somalie à avoir trouvé refuge dans un campement de fortune, faits de cases en tôle, aux abords du stade. En plus de la centaine de réfugiés installés devant les locaux de Solidarité Mayotte, à Cavani. Certains sont arrivés ces dernières semaines, d’autres sont là depuis plusieurs mois. Car l’association qui les accompagne et les héberge, croule sous les demandes de relogement. « Notre parc dispose de 450 places. Or nous recevons 3600 dossiers », expose Gilles Foucaud, directeur adjoint de Solidarité Mayotte.
« Ils vivent dans des conditions insalubres »
Mais ces réfugiés d’Afrique continentale ne sont pas les bienvenus dans ce quartier de Mamoudzou. Fin novembre, une dizaine d’agents municipaux cagoulés et autant de policiers municipaux sont venus détruire une dizaine de cases en construction. « Ils sont intervenus en situation de flagrance », confirme la mairie de Mamoudzou. Pour le président du Département, « ces personnes posent des problèmes et des désagréments. Ils vivent dans des conditions insalubres et se servent de bouteilles en plastique comme combustible », indique-t-il. « C’est maintenant à la municipalité de prendre le relais pour recenser les troubles causés aux riverains. »
Autour du stade, le président du conseil départemental évoque notamment la construction « d’un collège d’excellence. » En projet depuis trois ans, cet établissement pourrait voir le jour en 2025, rue des écoles à Cavani, derrière le stade et accueillir 600 élèves. Soit trois fois moins que les autres collèges de Mamoudzou. Son ambition est d’accueillir la section sportive d’excellence des joueurs de football.