L’affaire trouve ses racines dans l’incapacité du comité mahorais à fournir des documents financiers et administratifs essentiels, tels que les comptes de l’association, les comptes rendus d’assemblée générale ou les budgets votés. « Face à l’absence de réactions appropriées et significatives, la Fédération a été contrainte de révoquer leurs agréments » annonce la Fédération.
De son côté, le président du comité de Mayotte, Mohamed Tostao Ahamada, évoque un « petit conflit » avec la FFK, notamment autour de la question des aides financières. Ahamada s’est dit réticent à fournir le bilan demandé en l’absence de soutien financier de la part de la Fédération rapporte La 1ère.
Cette situation intervient après deux tentatives de la Fédération pour régulariser la situation, via des courriers envoyés en octobre et novembre 2022. « Nous, on verse des subventions à partir du moment où on a les documents. Depuis l’initiation du projet, ils ont reçu environ 4 000 euros. Nous n’avons pas les ressources pour contrôler l’emploi de ces fonds alloués » explique la FFK.
Quant à l’avenir des karatékas mahorais, il semble que la dissolution n’aurait pas d’impact direct sur les clubs et les licenciés. La FFK prévoit de revenir à une gestion antérieure en collaborant avec la ligue réunionnaise de karaté.
Ce dossier brûlant soulève de nombreuses questions sur la gouvernance sportive à Mayotte et met en lumière les frictions entre les structures locales et nationales. Une assemblée est prévue ce week-end entre les différents acteurs du karaté mahorais, ce qui pourrait éventuellement apporter des solutions à cette crise sans précédent.