Le renforcement de la sécurité, une mesure anticipatoire plutôt que réactive, vise à garantir une rentrée paisible. Selon le préfet : « Cet escadron arrive avant le début des troubles, contrairement à d’autres situations où nous étions contraints d’agir dans l’urgence« .
L’objectif est double. D’abord, protéger les 2 400 élèves et leurs 200 enseignants d’éventuels conflits extérieurs, car l’établissement est proche d’un hub central d’où proviennent de nombreux autocars, une zone ayant déjà été le théâtre de guerres de gangs. Ensuite, lutter contre l’économie informelle locale, notamment l’immigration illégale, le travail au noir et d’autres activités souterraines menaçant la stabilité régionale rapporte Le JDM.
Pour garantir une sécurité optimale, une équipe de dix agents équipés de détecteurs de métaux est stationnée à l’entrée du lycée, facilitant ainsi les contrôles tout en dissuadant la possession d’objets dangereux.
Un signe encourageant pour la direction de l’établissement : si par le passé, des armes blanches étaient couramment confisquées, aujourd’hui, la situation semble s’améliorer.
L’efficacité de ces mesures préventives n’est pas à démontrer. Le préfet Suquet met l’accent sur l’importance de la collaboration entre les différents acteurs locaux : établissements, rectorat, préfecture, mairies, associations et collectifs de village.
Cependant, cette sécurité renforcée a aussi soulevé des interrogations. Certains enseignants, représentés par la CGT, ont exprimé le besoin d’accompagnement dans la mise en place de dispositifs sécuritaires. De plus, la question des élèves sans-papiers a été évoquée, rappelant l’importance d’une prise en charge adaptée.
La rentrée, malgré quelques incidents isolés, s’est déroulée dans le calme. Une trêve souhaitée par tous pour la suite de l’année scolaire.