Saandati Abdou, présidente de l’association Femmes leaders de Mayotte, décrit la situation actuelle comme une survie: «J’ai 55 ans et je n’ai jamais vu ça ! On ne vit pas, on survit.». Selon les colonnes du Figaro, les coupures d’eau, bien que nécessaires, sont impopulaires. Elles ont été intensifiées depuis le 17 juillet, accentuant ainsi la tension parmi les habitants.
Menace sanitaire
La situation est alarmante sur le plan sanitaire. Les coupures d’eau ont fait craindre des problèmes d’hygiène, augmentant le risque d’épidémies. Les recommandations pour bouillir l’eau après une coupure rendent la situation plus précaire, en particulier pour les travailleurs qui ne sont pas chez eux pendant les heures de distribution. Pour pallier la crise, certains résidents stockent l’eau de manière précaire, ce qui est loin d’être idéal.
En réponse à cette crise, le gouvernement a plafonné le prix de vente des bouteilles d’eau. Cependant, cela n’a pas suffi à apaiser les inquiétudes. La députée Estelle Youssouffa a fait part de sa frustration face aux prix élevés et à la limitation de l’achat d’eau.
La recherche de solutions
Malgré les prévisions sombres, qui estiment que la crise pourrait se prolonger jusqu’en décembre, des efforts sont en cours pour trouver des solutions. Parmi elles, l’accélération de la construction d’une usine de dessalement, bien que cette solution pose également des préoccupations environnementales. De plus, des projets visant à améliorer la rétention d’eau sont envisagés.
La préfecture a nommé Gilles Cantal, un préfet spécialisé, pour gérer la crise. Les mesures à court terme incluent la réparation des fuites, l’achat d’osmoseurs et l’installation de réservoirs d’eau supplémentaires.
L’impact du changement climatique
Au-delà de cette crise immédiate, le problème est également lié à des changements climatiques plus vastes. Comme le souligne la députée Estelle Youssouffa, les précipitations à Mayotte sont devenues irrégulières, mettant davantage l’île en danger.
Une combinaison d’approvisionnements en eau est nécessaire pour garantir la sécurité future de l’île.