Depuis lundi 24 juillet, près de « 60 des 110 salariés de Total Énergies sont en grève », selon le syndicat Force Ouvrière. Ils protestent contre le licenciement d’un de leur collègue pompiste, à Kaweni, au nord de Mamoudzou, qu’ils jugent abusif et demandent sa réintégration. « Il a aidé un client à faire un transfert d’argent via le service MoneyGram en donnant sa carte d’identité, alors qu’il n’avait pas à le faire », résume Abdallah Inoussa Anli, délégué syndical FO de Total Energies à Mayotte. Depuis, les salariés tentent de perturber l’approvisionnement de carburant de l’île au niveau du port de Longoni en bloquant le départ des camions. Des gendarmes ont été dépêchés sur place pour tenter de remédier à la situation. « Nous essayons de ralentir le ravitaillement chaque matin. Aujourd’hui, les camions ne sont sortis qu’à 10 heures », indique Issouffi Assibatu, élu CSE de Total énergies, sur place ce vendredi 28 juillet.
Un afflux massif dans les stations-service
Résultat : « Certaines stations sont fermées comme celle de Longoni et le personnel du siège de Total Energies a été dispatché dans les différentes stations de l’île, faute de pompistes sur place », indique Abdallah Inoussa Anli. Dès dimanche, le mouvement de grève a provoqué des ruptures de stocks à la suite d’un afflux massif dans les stations-service. De son côté, la direction de Total Energies se veut rassurante. « Toutes les stations sont alimentées. Si certaines sont fermées, la situation est temporaire, en attendant que les camions d’approvisionnement arrivent », assure Yasmine Saïd, directrice de la communication du groupe à Mayotte. Le délégué syndical Abdallah Inoussa Anli réaffirme, quant à lui, sa volonté de poursuivre le mouvement tant que « la direction ne fera pas de propositions adéquates. »