Le quotidien d’État, Al-watwan, a été le premier à révéler le budget des dépenses prévues pour la fête nationale, estimé à 310 millions de francs comoriens (environ 630.230 euros), une augmentation par rapport à 2022 où le budget était de 288 millions de francs.
Alors que la conférence de presse sur les préparatifs de la fête devait être organisée par le secrétaire général du gouvernement comorien, Daniel Ali Bandar, elle a été annulée in extremis, suscitant davantage d’interrogations.
De nombreuses voix s’élèvent pour critiquer cette dépense, notamment sur les réseaux sociaux, où les internautes suggèrent que cet argent aurait pu être utilisé pour des projets plus urgents, tels que la réhabilitation du lycée Said Mohamed Cheikh, un établissement de renom mais en état de délabrement. D’autres citoyens comparent avec l’approche de la Tanzanie voisine, qui a précédemment réalloué les fonds de la fête nationale à des projets sociaux.
Salim Soulaimana, le secrétaire général de la confédération des travailleuses et travailleurs des Comores (CTC), a dénoncé ces dépenses comme « non urgentes » à un moment où les retraités sont négligés. Des voix d’opposition, dont celle du premier secrétaire national du parti antisystème Naribarkishe yi komori, Salim Youssouf Idjabou, ont également condamné ce budget comme « injustifiable » dans un pays au bord d’une crise socio-économique.
La question demeure de savoir si le prochain président ajustera ces dépenses l’année prochaine.