Malgré une fouille infructueuse, l’homme a été retenu par les douanes pour un examen radiographique à l’hôpital de Bellepierre. Ce dernier a révélé la présence de 99 pochons de cocaïne pure à 82%, d’un poids total de 990 grammes, ingérés par l’homme. Ces pochons étaient étonnamment emballés dans de l’aluminium, un choix particulièrement risqué pour le transporteur. Après l’expulsion complète des substances, Janis L. a été placé en garde à vue rapporte Zinfos974.
Selon Janis L., il aurait été recruté pour un emploi lucratif à Madrid, où il aurait ensuite été contraint de rester dans un appartement sous surveillance, avant d’être forcé de se rendre à Paris pour transporter un colis à La Réunion. Il nie avoir su ce qu’il transportait et prétend avoir ingéré la substance à Paris. Des preuves trouvées sur son téléphone, y compris des messages sur la récupération de « bonbons » à Helsinki et des photos de billets d’avion pour la Guyane, ont mis en doute sa version des événements.
En cour, Janis L., assisté d’un interprète, a refusé de parler. Il a été révélé qu’il était sans-abri en Lettonie depuis sept ans et qu’il souffrait d’une maladie mentale pour laquelle il recevait une pension.
La présidente du tribunal a souligné que ses déclarations n’étaient pas vérifiables et que seul son témoignage était disponible. La procureure n’a pas réussi à obtenir davantage d’explications. L’inspectrice des douanes a demandé une amende de 148 500 € en soulignant la pureté du produit.
Le parquet a exprimé des doutes sur la crédibilité du récit de Janis L., le soupçonnant de faire partie d’un réseau de trafic de drogue. La défense a plaidé pour une peine adaptée en soulignant la vulnérabilité de l’accusé.
À l’issue des délibérations, Janis L. a été condamné à cinq ans de prison avec maintien en détention, ainsi qu’à une interdiction de séjour de cinq ans à La Réunion.