Les autorités compétentes ont rapidement pris les rênes de l’enquête, la Section de Recherche de la gendarmerie prenant les commandes suite à la découverte du corps sans vie de la fillette à Nyambadao, lundi dernier. Arrivée à Mayotte il y a 18 mois, à bord d’un kwassa sanitaire, elle était prise en charge par une personne proche de la famille. Nadjwa, qui suivait sa scolarité sans encombre, semblait ne présenter aucun problème majeur.
Malheureusement, elle a réussi à échapper à la surveillance de sa mère de substitution lors d’une sortie à la plage, avant d’être retrouvée deux heures plus tard, sans vie, dans un champ à proximité de son domicile. Le médecin légiste, chargé d’effectuer l’autopsie, a écarté les soupçons de viol ou d’agression sexuelle qui pesaient sur les circonstances du décès de la petite fille. D’après les premières constatations, il semblerait qu’elle n’ait pas subi de sévices de cette nature.
Néanmoins, les enquêteurs s’attèlent à rassembler tous les éléments pour comprendre le déroulement précis de ce crime atroce. Dans un délai record, les investigations ont permis de mettre la main sur l’auteur présumé des faits. Présenté hier devant le juge d’instruction, le suspect a vu une demande de mandat de dépôt émaner du parquet. Celui-ci a ouvert une information judiciaire pour assassinat, qualifiant ainsi les actes perpétrés.
Le mis en cause, un voisin de la famille, encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité conformément au Code pénal. La famille de la jeune Nadjwa pourra enfin récupérer le corps de leur enfant, lui offrant ainsi une sépulture digne de son jeune âge. Leur douloureux chemin de deuil débutera dans les prochains jours, une épreuve particulièrement difficile pour ces parents résidant à Anjouan.
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