Parmi les victimes de cet acte ignoble, figuraient des agents de Transdev, dont le véhicule a subi de graves dégradations. Témoignant de l’horreur de la scène, la gendarmerie a rapporté que les soignants eux-mêmes ont été victimes de violences et ont dû prendre la fuite pour leur propre sécurité. Face à cette escalade de la violence, les forces de l’ordre ont dépêché une patrouille en renfort dans la zone, tentant ainsi de restaurer un semblant de sécurité.
La veille au soir, vers 22 heures, les médias ont reçu un communiqué du réseau Halo (Transdev), en charge du transport scolaire du Département de Mayotte, informant d’un droit de retrait exercé par certains conducteurs suite aux caillassages survenus le matin même dans la zone de Koungou-Majikavo. Malheureusement, l’information est parvenue trop tard pour prévenir les usagers de cette situation chaotique, plongeant ainsi la population dans une grande confusion.
Les questions fusent
Les auteurs des caillassages sont-ils des élèves frustrés par l’absence de bus scolaires, ou s’agit-il des mêmes individus qui ont semé le trouble la veille au matin ? Face à ces interrogations, la gendarmerie reste prudente et affirme que seule l’enquête en cours pourra apporter des réponses. Dans cette séquence de violence aveugle, un bus transportant des soignants a été pris pour cible, les agents à bord étant l’objet d’injures et d’agressions. Ces professionnels ont déposé plainte auprès du commissariat pour ces actes d’une violence inacceptable.
Fermeture des Centres médicaux de référence ce mercredi
L’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte et la préfecture condamnent fermement ces actes de violence physique, verbale et d’intimidation, qui portent atteinte gravement à l’engagement inlassable de ces professionnels de la santé à Mayotte. De son côté, le Centre Hospitalier de Mayotte (CHM) a souligné les conditions de travail et de sécurité précaires auxquelles sont confrontés les soignants, signalant même des menaces de mort proférées à l’encontre de son personnel. Dans un contexte déjà tendu, il est important de souligner que le Centre médical de référence de Kahani a été lui aussi victime d’un caillassage le lundi soir, seulement deux jours après une attaque similaire survenue à Dzoumogne.
En réaction à cette spirale de violences insupportables, il a été annoncé en début d’après-midi qu’une intersyndicale de soignants prévoyait de fermer les Centres médicaux de référence ce mercredi.