Hier, lors d’une conférence de presse à Moroni, le porte-parole du gouvernement comorien Houmed Msaidié et le ministre de l’Intérieur Fakridine Mahamoud Mradabi ont annoncé que les reconduites à la frontière seraient acceptées, mais uniquement si elles étaient volontaires. Malheureusement, les autorités comoriennes n’ont pas précisé comment elles distingueront les retours volontaires des expulsions contraintes. Dans le passé, lors d’une crise similaire il y a cinq ans, les expulsés de Mayotte recevaient un document attestant qu’ils rentraient volontairement dans leur pays, ce qui était accepté sans problème. Reste à savoir si cela sera également le cas cette année, et nous aurons la réponse dès le mercredi 17 mai, avec le premier départ du navire Maria Galanta.
Le lancement de l’opération Wuambushu, qui vise à expulser les Comoriens en situation irrégulière, est déjà retardé de trois semaines par rapport au calendrier initial. Le gouvernement comorien a cédé aux menaces de la France de couper ses aides économiques, ce qui ne fait pas l’unanimité dans l’opinion publique des Comores selon Comores infos.
La population est fortement mobilisée contre l’interdiction de séjour à Mayotte
Il est important de noter que cette situation délicate met en lumière les tensions qui existent entre les Comores et la France en ce qui concerne l’immigration irrégulière à Mayotte. Pour de nombreux Comoriens, Mayotte représente une opportunité économique, et ils sont prêts à prendre des risques considérables pour s’y rendre. Cependant, la France, en tant que puissance coloniale, cherche à protéger les frontières de son département d’outre-mer et à maintenir l’ordre sur l’île.
Cette concession du gouvernement comorien soulève des questions sur la manière dont la situation sera gérée à l’avenir. La coopération entre les deux pays est essentielle pour trouver des solutions durables à ce problème complexe. Il est nécessaire de mettre en place des mécanismes clairs et transparents pour distinguer les retours volontaires des expulsions forcées, afin de respecter les droits des individus concernés. De plus, il est crucial d’engager un dialogue constructif entre les autorités comoriennes et françaises, afin de comprendre les causes profondes de l’immigration irrégulière et de trouver des solutions qui bénéficient à toutes les parties impliquées.