Dans le cadre de la séance des questions au gouvernement, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a révélé une nouvelle qui a suscité des réactions contrastées. En effet, il a annoncé que la situation entre la France et les Comores avait été débloquée grâce à des négociations diplomatiques menées par le président français Emmanuel Macron avec son homologue comorien, Azali Assoumani. Cette déclaration fait suite à la question d’Estelle Youssouffa, qui souhaitait savoir si les Comores allaient enfin permettre les reconduites à la frontière des migrants comoriens présents à Mayotte.
La réponse de Gérald Darmanin à cette question a été claire et affirmative. Il a précisé que les éloignements allaient reprendre, car les Comores avaient donné leur accord. Cependant, cette annonce a immédiatement suscité de vives réactions, tant chez les Comoriens que chez les défenseurs des droits de l’homme.
En effet, la décision du président Azali Assoumani d’accepter l’expulsion de ses concitoyens de Mayotte a été perçue comme une trahison envers son peuple et la Constitution comorienne. De nombreux migrants comoriens à Mayotte sont confrontés à des discriminations et à des traitements inhumains. Au lieu de garantir leur protection et de leur assurer un traitement digne et respectueux de leurs droits, le président a cédé à la pression de la France.
Cette position de coopération avec la France, bien que considérée par certains comme une solution pragmatique pour résoudre la crise migratoire, est vivement contestée par d’autres. Les défenseurs des droits de l’homme estiment que les autorités comoriennes auraient dû œuvrer en faveur de leurs citoyens, plutôt que de les renvoyer vers une situation précaire dans leur pays d’origine.