Deux individus impliqués dans les émeutes et les troubles qui se sont déroulés à Tsoundzou du 23 au 25 avril dernier ont comparu devant la justice. Il s’agit d’Anli Prince, considéré comme le chef de bande à l’origine des incidents, et de Yanik Djaffar, membre actif de ce groupe de délinquants.
La présidente du tribunal a longuement énuméré les faits qui leur sont reprochés : vols de tablettes, de téléphones, de passeports et de nombreux biens matériels, destruction d’un camion benne de 19 tonnes par incendie, destruction de multiples véhicules, menaces de mort, harcèlement, etc. Au total, une centaine d’individus cagoulés et habillés de combinaisons blanches ont terrorisé la population, dégradé des biens, incendié des véhicules, jeté des cocktails Molotov, pillé des maisons et caillassé des automobilistes.
Anli Prince aurait été à la tête de ce groupe de délinquants, ayant récolté de l’argent pour acheter de la nourriture et des boissons, fourni les fameuses combinaisons blanches, donné l’ordre de caillasser les policiers et de faire des barrages en réponse à l’opération Wuambushu, mais également de s’en prendre aux maisons appartenant aux blancs pour les piller. Il aurait également soumis l’idée de se déguiser en femmes pour perpétrer des agressions. Ironie du sort, Anli Prince appartient au comité de Tsoundzou depuis 2018, dont le rôle est de surveiller les jeunes pour éviter les violences dans les villages, de défendre les écoliers et d’éviter les vols à l’arraché lejournaldemayotte.
Le parquet avait requis contre les deux accusés une peine de quatre ans contre Yanik J. ainsi qu’une interdiction du territoire français (ITF) et six ans contre Anli Prince, qui était déjà astreint à une interdiction définitive du territoire français.
Finalement, le tribunal a condamné Anli Prince à six ans de prison et maintenu une interdiction définitive du territoire français, tandis que Yanik Djaffar écope de cinq ans de prison dont deux avec sursis et l’obligation de suivre une formation.