Originaires de la région des Grands Lacs, ces exilés ont fui des zones de conflit pour tenter de rejoindre Mayotte, au péril de leur vie rapporte L’Info Kwezi.
Mais une fois ramenés à terre, le dilemme commence. En raison de la situation instable dans leurs pays d’origine, aucune expulsion n’est actuellement possible. Résultat : ces personnes se retrouvent en situation de rétention prolongée, sans horizon clair.
Face à la multiplication de ces cas complexes, le ministère de l’Intérieur planche sur un durcissement des conditions de rétention. Parmi les pistes envisagées : allonger le délai maximal de rétention à 200 jours et resserrer le contrôle sur les aides octroyées en centre.
Mais sur le terrain, les autorités locales, déjà sous tension, peinent à gérer l’afflux. Les centres de rétention sont saturés, et les solutions d’accueil d’urgence manquent, tandis que les départs depuis l’Union des Comores restent constants, malgré le renforcement des dispositifs de surveillance maritime.
Ces nouveaux arrivants ne peuvent être régularisés, mais ne peuvent pas non plus être renvoyés. Une zone grise juridique, qui met à l’épreuve les capacités d’accueil comme les principes de droit international.
Pendant ce temps, ces hommes, femmes et parfois enfants attendent dans l’incertitude, coincés entre les récifs de l’archipel et les murs d’un centre de rétention. Un drame humain, discret mais répété, à chaque embarcation interceptée.