Ce jeudi matin, une nouvelle opération de démolition a commencé dans le quartier Mbouyoujou, sur la commune de Labattoir, en Petite-Terre. Il s’agit de la quatrième démolition de quartier informel réalisée dans le cadre de l’opération Wuambushu, qui vise à lutter contre la délinquance, l’habitat insalubre et l’immigration illégale.
« Arrêter le développement des bidonvilles »
Ici, 25 cases en tôle hébergeait cinq familles selon la préfecture. « C’est une opération un peu différente de celles menées en Grande-Terre, ou précédemment en Petite-Terre. L’objectif est d’arrêter le développement des bidonvilles en limite des secteurs urbanisés et légaux. Et de faire qu’il n’y en est pas plus », a indiqué le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, sur place.
Dans ce quartier, difficile d’accès, les salariés de la société de démolition réalisent une grande partie du démantèlement à la main. Quelques engins de démolition prendront ensuite le relais. En arrivant, les forces de l’ordre et les agents de l’entreprise de démolition, chargée du démantèlement, ont par ailleurs découvert qu’une famille était toujours sur place. Les services de l’État ont procédé à l’évacuation de ses membres et de leurs affaires personnelles. « Elles seront mises à l’abri puis acheminées à l’endroit où ils s’hébergeront eux-mêmes », a indiqué le préfet. Dans ce quartier, aucune des familles n’a accepté les propositions de relogement faites par la préfecture, selon les services de l’État.
Deux autres arrêtés fixés en Petite-Terre
Ce destruction intervient « plusieurs semaines » après le dépôt d’un arrêté préfectoral. Sur cette petite île de 11 km², qui fait face à la Grande-Terre, deux autres arrêtés ont été fixés. « Nous avons encore un programme important en Petite-Terre. Nous travaillons avec la communauté de communes pour faire avancer d’autres dossiers », indique le préfet de Mayotte. Depuis fin avril, environ 500 cases en tôle ont été démolies. Dans le cadre de l’opération Wuambushu, qui devait initialement durer deux mois et qui a été prolongé d’un mois, l’objectif était de détruire « un millier de logements insalubres. » Une ambition reportée à la fin de l’année.