Déjà, neuf morts ont été formellement attribués à la maladie depuis le début de l’année rapporte Mayotte La 1ère.
Entre tension sanitaire persistante et controverse vaccinale, le chikungunya impose une pression constante sur le système de santé mahorais.
Malgré une légère baisse des passages aux urgences (-15 % entre le 21 et le 27 avril), l’activité en médecine de ville reste très élevée : plus de 23 000 consultations en une semaine, soit près d’un rendez-vous sur cinq.
Si le nombre de cas graves monte à 57 signalements, la majorité concerne des seniors de plus de 65 ans atteints de comorbidités ainsi que 21 nourrissons de moins de trois mois, une population particulièrement vulnérable face aux complications.
Le vaccin IXCHIQ, recommandé au départ pour lutter contre la flambée épidémique, est désormais controversé : trois décès suspects chez des personnes âgées, survenus fin avril à La Réunion, ont poussé le ministère de la Santé à exclure les plus de 65 ans de la campagne vaccinale. Mais sur le terrain, médecins et élus locaux s’opposent à sa poursuite, évoquant un climat de défiance.
La députée Karine Lebon (PLR) a d’ailleurs interpellé le gouvernement, demandant des réponses claires sur la stratégie vaccinale et les mesures de protection concrètes.
En l’absence de traitement curatif efficace, les gestes barrières contre les moustiques restent la meilleure défense : port de vêtements couvrants, utilisation de répulsifs, moustiquaires et surtout destruction des gîtes larvaires en éliminant eaux stagnantes et déchets.