Les fonds, accessibles directement par les collectivités locales ou via l’Établissement Public d’Aménagement de Mayotte (EPFAM), serviront à financer la remise en état et la reconstruction de bâtiments publics, d’infrastructures de réseaux ainsi que de biens mobiliers lourdement endommagés. Seuls les dégâts excédant 20 000 euros et non couverts par des assurances seront pris en charge rapporte le Journal de Mayotte.
Pour alléger la charge des collectivités, les travaux d’urgence déjà engagés – comme les réparations de toitures – pourront être remboursés sur présentation de factures. L’État financera jusqu’à 80 % des travaux, avec un plafond de 10 millions d’euros par projet. Une dérogation est prévue pour les améliorations énergétiques et la gestion de l’eau. De plus, un abattement pour vétusté, variant de 5 à 50 %, sera appliqué selon l’ancienneté et l’état du bien concerné.
Autre atout majeur de ce plan : les collectivités peuvent obtenir une avance de 30 % sur la subvention pour faciliter le lancement rapide des chantiers. Par ailleurs, le Fonds d’Aide au Relogement d’Urgence (FARU) sera mobilisé pour soutenir les relogements temporaires des personnes évacuées d’immeubles déclarés dangereux.
Le préfet François-Xavier Bieuville salue cet engagement financier qui fait suite à un travail de terrain minutieux pour évaluer les besoins réels de chaque commune. Les collectivités ont jusqu’au 31 mars 2025 pour soumettre leurs projets prioritaires à l’État, une première étape cruciale pour la reconstruction de Mayotte après le passage dévastateur de Chido.